Le Gil Eannes

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Quand on était à Viana Do Castelo, on a visité un beau bateau-hôpital : le Gil Eannes.

Ce bateau a été construit à Viana Do Castelo en 1955 pour que les pêcheurs portugais qui pêchaient la morue à l’est du Canada (en Terre Neuve) puissent être soignés quand ils tombaient malades ou lorsqu’ils se faisaient une blessure. En effet, les Portugais aiment beaucoup la morue (le bacalhau) et ils étaient nombreux à partir loin et longtemps pour en pêcher.

Je vais vous présenter tout le bateau avec sa partie hôpital, sa partie vie quotidienne et sa partie navigation.

La partie hôpital était composée :

  • D’une salle d’attente
  • D’une salle de consultation
  • De salles d’examens (radio et chambre noire pour développer les radios…)
  • D’une salle d’opération
  • D’une salle de désinfection et d’une salle de stérilisation pour nettoyer les instruments d’opération
  • D’un laboratoire pour examiner les prélèvements et savoir quel médicament donner par exemple
  • D’un ascenseur pour transporter les malades qui ne pouvaient pas se déplacer à pied
  • De chambres pour les malades. J’ai trouvé injuste que les gens importants comme les officiers ou le capitaine avaient une meilleure chambre (avec moins de lits) que les autres marins.

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La salle d’opération du Gil Eannes

Vie quotidienne :

Concernant les chambres, le capitaine du bateau avait presque un appartement : une chambre, un salon et une salle de bain, alors que les autres n’avaient qu’une chambre, où, pour la majorité, ils dormaient à plusieurs. Je trouve que ce n’est pas très juste non plus.

chambre-capitaine

Photo de la chambre du capitaine

On a vu aussi la cuisine du bateau. Je trouve qu’elle est très grande. Et il y avait beaucoup d’ustensiles de cuisine et ils étaient énormes. Il y avait même de quoi faire du pain : une espèce de gros récipient où on faisait tourner la pâte du pain et un four à pain.

cuisine

Cuisine du Gil Eannes

melisse-cuisine

dans laquelle je prépare un plat avec du bacalhau 😉

pain

et je pétris le pain

Dans ce bateau, il y avait même une chapelle pour que les marins puissent prier.

Et un barbier, pour que les marins puissent se faire couper les cheveux et la barbe.

chapelle

Chapelle

barbier

Chez le barbier

Navigation :

Le Gil Eannes avait évidemment tout ce qu’il faut pour le faire avancer !

Deux très gros moteurs qui se trouvent dans la salle des machines. Dans cette salle, il y a les 2 moteurs et plein d’autres appareils pour faire fonctionner les moteurs ainsi qu’un atelier avec plein d’outils.

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La salle des machines

Il y a aussi la salle où on barrait.

erell-barre

Erell barre le Gil Eannes !

A côté de la barre, il y a 2 grosses manettes (une par moteur) pour mettre les moteurs en marche avant ou en marche arrière.

papa

Papa passe les moteurs en marche arrière

Dans cette salle, il y avait tous les pavillons permettant de communiquer avec les autres bateaux grâce au code des pavillons. Il y a 40 pavillons au total dans ce code : 26 pavillons correspondant au 26 lettres de l’alphabet (grâce auxquels on peut épeler un mot, et qui par ailleurs ont chacun un sens lorsqu’ils sont hissés seuls), 10 pavillons numériques (correspondant donc chacun à un chiffre de 0 à 9), 3 pavillons substituts (qui servent à répéter une lettre) et un pavillon code (qui veut dire qu’un message va arriver ou a été reçu).

pavillons

Les pavillons

A côté de la salle où on barre, il y a la salle de navigation. C’est la salle où on se repère : on regarde où on est sur une carte et quel cap il faut faire pour aller où on veut aller.

On a vu aussi la salle des télégraphistes où ils faisaient du morse pour communiquer avec les autres bateaux en cas de brouillard ou la nuit (quand on ne peut pas voir les pavillons). Dans ce code, les lettres de l’alphabet correspondent à des combinaisons de points (sons courts) et de traits (sons longs). Les marins peuvent ainsi envoyer les signaux en morse sous forme de lumière (avec un projecteur) ou de sons (par radio). Dans le Gil Eannes, les télégraphistes envoyaient des messages avec des sons. Ce code ainsi que le code des pavillons sont des codes internationaux, c’est-à-dire qu’ils peuvent être utilisés et compris par tous les bateaux du monde (même s’ils ne parlent pas la même langue).

telegraphistes

Salle des télégraphistes

Je profite de cet article de Mélisse pour y insérer le maintenant presque traditionnel lien l’album-photo du Portugal, de Viana do Castelo à Porto.

5 réponses

  1. Gérard Dubreuil
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    Que de belles et bonnes connaissances sur la navigation !Bravo . Et merci de nous faire visiter ce navire-hôpital assez exceptionnel puisqu’il servait à soigner les marins partis loin pour la « grande pêche », la pêche à la morue .Etait-il unique au monde? Il en existe pour les réfugiés mais j’ignorais qu’il en existât (sic) pour les marins-pêcheurs.
    Le capitaine était mieux traité que les matelots sur ce bateau; cette hiérarchie est très fréquente sur les navires .Mais j’espère que sur le Penngwen c’est plus démocratique!Cela n’empêche pas d’obéir à Papa quand il donne un ordre.
    Je vous embrasse tou(te)s très fort. Grand-père.

  2. Monique Neyret
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    Encore un article de haut niveau les Ratti! Décidément vous avez bien fait de partir comme ça on voyage et on s’instruit de chez nous!!!
    C’est impressionnant ce bateau, je ne savais même pas que ça pouvait exister. Je vais regarder à quoi il ressemble de l’extérieur.
    Ici à Lyon les journées se passent sous le soleil.
    Manou est à Beg Meil chez Mamy et ce week end nous allons à Paris à une fête familiale Neyret où nous retrouverons nos deux exilés! (Nancy pour Clément l’aîné et St Quentin pour Olivier le dernier), ces précisions sont pour celles et ceux qui liront ces commentaires et qui ne nous connaissent pas, comme ça en plus de découvrir le monde gràce à vous, on se découvre aussi entre nous!!
    Continuez à bien profitez de tout ce qui vous entoure. Et la navigation se passe bien? Pas trop de mal de mer ? Flora, à quand une photo de toi???
    Bisous à tous

  3. Monique Neyret
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    Et je viens d’aller voir ton album photo Mélisse, magnifiques toutes ces photos et on voit enfin Flora!!!!

  4. edith
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    Edith
    Et une fois de plus, me voilà censurée! mon commentaire a été effacé pendant la nuit! Décidément, je dois louper une manœuvre!
    je vous disais donc que nous apprécions beaucoup ces ballades savantes et touristiques, d’une grande qualité d’observation, et que nous ne nous lassons pas de voir vos bouilles à tous les coins de rue!
    Et j’ai pu, grâce aux belles photos, découvrir Porto que je n’avais pas visité lors de mon voyage au portugal.

    Pleins des bisous

  5. Manou
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    Hello ma Mélisse ! quel bel article bien documenté ! Du coup on s’instruit, et puis tu apprends à faire des rédactions ou des exposés, c’est cool parce que c’est (presque) en s’amusant…
    Je te fais un gros bisou, et puis j’espère bientôt lire un prochain article de ta part.
    Je suis preneuse des articles de tes parents aussi, bien sûr, et d’Erell quand elle s’y mettra 😉