C’est bien chargés que nous avons quitté la Bretagne pour rejoindre l’équipage de Penn Gwen aux Açores. Deux trains, un premier avion, une escale rapide à Lisbonne, un dernier avion vers Horta et nous voilà dans le hall de l’aéroport à attendre que nos bagages apparaissent sur le tapis roulant. Mais on pouvait toujours attendre…. 90% des bagages des passagers avaient été laissés à Lisbonne. La seule explication que nous ayons eue, est qu’ils auraient préféré embarquer plus de fuel et moins de bagages pour pouvoir faire demi tour si besoin en raison du mauvais temps… choix judicieux et rassurant ! On n’aurait pas mieux organisé notre voyage pour se faire livrer nos 40kg de bagages à domicile.
Après nos péripéties à l’aéroport, nous arrivons donc légers à bord de Penn Gwen. Petit moment d’émotion pour les cousines qui se rencontrent pour la première fois. Et pour nous de retrouver Mélisse et Erell qui ne sont plus du tout les petites filles que l’on avait quittées il y a deux ans… Et bien sûr le tonton et la tata d’Émilie que nous parvenons à reconnaître malgré leur bronzage qui en rendrait jaloux plus d’un. Une des grandes joies d’Emilie a été de découvrir sa cabine/cabane. Endroit absolument parfait pour des séances jeu entre cousines. Nous y prenons petit à petit nos marques et l’investissons pour y étaler nos 40 kg d’affaires. Bazar que l’on a essayé de restreindre à notre cabine…
Niveau météo, bretons que nous sommes, avons été ravis du soleil, bien qu’un peu trop étouffant. Les colibris n’étaient pas tout à fait du même avis et n’hésitaient pas à enfiler fréquemment une petite laine. Seraient-ils devenus frileux à se balader dans des pays où le mercure ne descend pas sous les 30°C ?
A cette période de l’année, le port d’Horta est un lieu plein de vie avec l’arrivée de tous les « transatlanteurs ». Enfants qui courent et jouent, personnes qui peignent leur dessin sur les quais, d’autres qui entretiennent leur bateau, apéros improvisés sur un bateau…
Pour aller à quai, et profiter de cette ambiance, il nous fallait traverser un ou plusieurs bateaux à couple. Et à chaque passage, le petit coucou à Jean-Louis (notre voisin de bateau) est vite devenu un rituel sympathique.
Nous allions à quai par exemple pour assister au festival qui s’est tenu pendant plusieurs jours au port. Au programme : clowns, beatbox, acrobates, danses, concerts, théâtre… et plein de stands de restauration que nous avons tous testés.
Bien sûr, nous ne sommes pas restés au port en permanence et avons découvert l’île de Faial. L’île est volcanique et de nombreuses randonnées nous ont permis d’admirer des volcans de tous âges. Du cratère vert pour les plus anciens, aux paysages minéralisés et lunaires, pour le plus jeune.
Notre petit plaisir après toute l’énergie dépensée lors de ces randos (ça c’est pour la bonne conscience) était de choisir l’un des nombreux parfums proposés par le glacier près du port. Vincent et Flora rêvent encore de tester le sorbet orange/gingembre.
Du port, nous pouvions admirer le sommet de Pico qui est le point culminant du Portugal. Nous avons donc décidé d’aller le voir de plus près et de passer plusieurs jours sur cette île voisine. Les plus courageux d’entre nous ont fait l’ascension du sommet. La merveille de cette île, ses vignobles, est classée au Patrimoine mondial de l’Unesco. Ils sont constitués d’innombrables petits murets construits à partir de pierres volcaniques qui accumulent la chaleur et protègent des vents. D’après la guide du musée, s’ils étaient mis bout à bout, leur longueur ferait deux fois le tour de la Terre !
La troisième île que nous avons visitée est São Jorge avec ses paysages érodés dans les hauteurs et
abruptes dans ses pourtours.
Parfait complément de l’activité viticole de Pico, les vaches de São Jorge permettent la production du
fromage. Lors de notre visite de la principale usine de fabrication, nous avons pu goûter, et re-goûter, et
re-re-goûter les différents affinages : du plus doux au plus … goûtu.
Après ces trois semaines avec les colibris, l’heure du retour a sonné. Nous avons remballé le bazar aux
quatre coins de notre cabine et repris les vols de notre chère compagnie aérienne. Et rebelotte… les
bagages ne nous ont pas suivis et cela nous a encore permis de rentrer légers.
Merci les colibris d’avoir partagé un petit bout de chemin avec nous.
Ophélie et Vincent
4 réponses
Mamilo
Merci pour cet article qui donne un aperçu très sympathique de votre séjour aux Açores. Il est bienvenu car les colibris sont devenus un peu paresseux en matière d’article ces derniers mois ! Espérons que malgré le retour sur le plancher des vaches (le nôtre , pas celui de Sao Jorge ! ), ils nous feront vivre leur traversée à travers un article, reportage video, photos … (peut-être envisagent-ils de sous-traiter à Balthazar l’article relatant la dernière étape ) !
Les îles présentent des ressemblances avec Lanzarotte , île des Canaries que j’ai visitée avec les Colibris (cf article :http://pingouincolibris.fr/?p=523), notamment les paysages volcaniques lunaires et surtout les murets encadrant les vignes !
Après leur périple , les colibris doivent être devenus de vrais experts en volcanologie. Mais c’est surtout en glaces / sorbets qu’il sont devenus imbattables avec la multitude de parfums qu’ils ont pu tester (fruits exotiques, épices, cacao …) malgré une lacune, assez importante, reconnaissons-le, puisqu’il leur manque le parfum « orange gingembre » !
Bisous de Mamilo.
Vignes Charles
Merci à Ophélie et Vincent de ce compte-rendu sympa de leurs vacances « sportives » aux Açores !
Les articles des Colibris vont nous manquer !
Bises affectueuses !
Vignes Charles
À quand la conférence avec projection !
On peut louer Pleyel ?
Edith LE TULLE
Merci, Ophélie, pour ce reportage bien sympa, photos à l’appui!
Qui nous donne l’idée d’y aller peut-être faire un tour à l’occasion, sans bagages, bien sûr!!