Mélisse et la chocolaterie

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Mmmmh, on se régale avec le chocolat de Grenade. Mais moi je me demande tout le temps « comment fait-on le chocolat ?».

Avec nos copains de Ia Orana, nous avons eu la chance d’aller voir une chocolaterie, la chocolaterie Belmont.

Dans le bus avec Ia Orana

La plantation de cacaoyers a été fondée par des Français il y a environ 300 ans puis revendue à d’autres personnes. Avant, ils ne faisaient que faire pousser le cacao et transformer les fèves de cacao pour les vendre à d’autres pays (France, Belgique, Etats-Unis…). Depuis un ou deux ans, ils fabriquent le chocolat et le vendent.

Mais revenons à nos moutons : comment fabrique-t-on le chocolat ?

Première étape : faire pousser les cacaoyers. Pour cela, on met une fève de cacao dans la terre et au bout de 4 ans ça fait un cacaoyer qui donne des fruits. Un cacaoyer peut donner des fruits pendant environ 50 ans.

Une fève qui pousse

Dans la pépinière de cacao

Une gousse de cacao sur l’arbre

Deuxième étape : ramasser les fèves de cacao. Quand elle est mûre, la gousse de cacao est jaune ou orange (et pas mûre, elle est verte ou rouge). Pour ramasser les gousses de cacao, ils utilisent des sortes de perches avec au bout une spatule qui découpe la queue de la gousse. La gousse peut se trouver sur les branches ou sur le tronc. Au champ, ils coupent la gousse, prennent les fèves qui sont dedans et laissent par terre la coquille.

Une gousse ouverte

Avec cette gousse, ils pourront faire une à deux tablettes de chocolat.

Zoom sur une fève ouverte : la pulpe blanche autour de la fève a bon goût (elle est sucrée) et l’intérieur de la fève est violet.

Troisième étape : la fermentation. Après avoir nettoyé les fèves (pour enlever les petites feuilles, les petits cailloux…), ils mettent les fèves dans un bac en bois et les recouvrent de feuilles de bananiers vertes et de toile de jute. Ils laissent les fèves ainsi 6 jours, elles fermentent et je trouve que ça sent un peu le rhum. Tous les 2 jours, ils changent les fèves de bac pour les remuer un peu.

La saison du cacao est de novembre à avril. Comme on est en début de saison, il n’y avait qu’un bac rempli ; en pleine saison, tous les bacs sont remplis.

Quatrième étape : le séchage des fèves. Avant, ils mettaient les fèves de cacao fermentées dans de longs bacs à l’extérieur pour les faire sécher au soleil. Et les femmes, car c’est la tradition, marchaient dessus en trainant des pieds pour les retourner. Quand il pleuvait (et la nuit), ils faisaient coulisser les grands bacs pour les mettre à l’abri. Cette étape prenait 5 à 8 jours.

Maintenant, ils les mettent dans une serre, dans de grands bacs avec des petits trous (pour que l’air circule mieux), et les remuent avec un outil. L’étape de séchage est alors plus courte.

On a cassé en deux une fève séchée et on l’a goûtée : ça sentait un peu le goût du chocolat noir.

Quand ils vendaient les fèves aux pays occidentaux, ils s’arrêtaient à cette étape (sauf qu’ils les polissaient en plus pour qu’elles soient plus présentables). Mais maintenant ils ont décidé de ne plus vendre leurs fèves et de faire le chocolat eux-mêmes.

Cinquième étape : fabrication du chocolat. En premier, ils font griller les fèves pour que la peau s’enlève facilement et que la fève se casse en petits morceaux.

Ensuite, ils séparent le gras de la fève (beurre de cacao) du cacao (pâte de cacao). On a compris qu’ils le faisaient en pressant les petits morceaux de fève (mais c’était en anglais alors ce n’était pas toujours facile de tout comprendre, même si notre guide, Jason, faisait des efforts pour parler doucement). Puis ils mélangent en les chauffant le beurre de cacao, la pâte de cacao et le sucre aux quantités qu’ils veulent, et ajoutent, s’ils le désirent, d’autres ingrédients (lait, fruits à coques, épices etc). Ils mettent ce mélange dans un moule et le laissent refroidir.

Sixième étape : le packaging. Ils emballent le chocolat dans du papier aluminium et un joli emballage et le vendent !

Note de Flora : ils nous ont fait goûter ce qu’ils appellent le thé de cacao : ils mélangent les petits morceaux de fèves de cacao avec des épices (cannelle, feuilles de laurier du coin) et laissent cela dissoudre dans de l’eau chaude, ajoutent un peu de lait et de sucre, et cela donne un chocolat chaud trop bon ! Tout le monde a adoré !

Mélisse (accompagnée de Flora).

9 réponses

  1. Valentine
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    Bonjour Charlie ! euh… je veux dire Mélisse ! Ton titre ça ressemblait à Charlie et la chocolaterie. On a regardé toutes les photos et tout ce que vous avez écrit. On voit que t’as adoré visiter la chocolaterie et goûter le chocolat.
    J’ai appris comment se fabrique le chocolat. GGGGGGROS BISOU. 😉

  2. Fabian MIOT
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    Hello !

    Toujours aussi instructif, et alléchant 😉

    On voit que vous êtes arrivés vers Union Island et les Tobago Cays et on vous y souhaite bien du plaisir.
    On a déjà reconnu le bar de Chatham Bay (on a un super souvenir de pélicans là-bas)

    Pour les Tobago Cays, notre spot de snorkling préféré : les cailloux / coraux au nord de Jamesby.

    Bises et bon vent,
    Fabian, Ioda

    • auflo
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      On n’a vu que de loin les pélicans à Chatham Bay, mais on en avait pas mal vu à Tobago. On n’est pas allés à votre spot de PMT aux Tobago Cays… ça donne envie d’y retourner ! Ce qu’on a vu vers l’est du récif était déjà bien symp, un vrai aquarium, impressionnant ! Juste un peu dommage et triste que le corail ne soit pas dans un meilleur état…

  3. Anne
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    Hummm ça sent les chocolats d’ici! Régalez-vous
    Gros bisous

  4. Maud
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    Coucou les cousins ! Miam Miam cette démo chocolat, on en raffole ! Sommes toujours aussi ravis de suivre vos aventures ! Nous vous souhaitons de très belles fêtes de fin d’année avec Mamilo.
    A Paris, il fait très froid et humide, tout le monde va bien chez les Vignes Léo.
    10000 biz à tous, Maud, Léo, Oscar, Céleste et Roméo.

  5. Edith
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    Hello, et merci de cette dégustation à distance!! Visite très documentée, intéressante et visiblement appréciée par petits et grands!!
    Malgré mon diabète, je goûte volontiers du chocolat noir à 85%!!! J’espère qu’il vous restera quelques tablettes pour notre séjour!!! Et les papillotes, ils en font?
    Continuez bien votre périple vers la Martinique. Et de vos invités, déjà là et d’autres qui ne tarderont pas!!
    Des bisous à toutes et à toi, Aurélien!!

    • auflo
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      Et oui, on a bien aimé savoir comment est fabriqué le chocolat. Maintenant Mélisse est devenue snob, elle n’aime que le chocolat à forte teneur en cacao ! Je crains qu’avec elle il n’y ait plus de chocolat de Grenade à votre arrivée 😉 Non, on n’a pas vu de papillotes 🙁

  6. Edith
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    Wouahouh! je viens de voir la photo de Mélisse new look!! super coupe, que vous portez bien, damoiselle!!!
    Et en plus, sûr qu’ils vont repousser encore plus vite!!

  7. dubreuil gérard
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    Et est-ce qu’on a une chance de le trouver en France ce chocolat artisanal sympathique : et bio je suppose ( mais je suppose peut-être pas bien) . En tout cas cet article sur le chocolat , dans la période , ça ne pouvait pas mieux tomber ; une vraie pub (bien que beaucoup n’en ait pas besoin…) ! Et bien fait, merci ma Mélisse !
    Bonne continuation de séjour paradisiaque à tous les cinq.
    Grosses bises . Grand-père.
    Et merci pour la photo du début que j’ai bien aimée: ma fille et mes deux petites filles ensemble dans l’action ( pas si souvent , ensemble en photo)